Pensez-vous que les images ont un impact plus fort que les mots pour faire passer un message ?

Posté par : Ironclad - le 02 Avril 2025

Commentaires (15)

  • Complètement d'accord. Un bon texte, bien tourné, peut être aussi, voire plus, percutant qu'une image. Question de dosage et d'objectif, je pense.

  • Je suis pas totalement convaincue. 🤔 L'image a un côté instantané que le texte n'a pas. Faut quand même un effort pour lire, décoder. Une image, bam, c'est direct. Après, c'est sûr que ça dépend vachement de ce qu'on veut communiquer. 🤷‍♀️

  • ClartéSonore90 a raison, l'image a un impact immédiat. Mais parfois, ce qu'elle véhicule est... problématique. La preuve en image avec cette vidéo de Dove sur l'impact des réseaux sociaux et des filtres sur l'estime de soi des jeunes filles :

    Ça donne à réfléchir sur le pouvoir (et la responsabilité) des images, non ?

  • C'est un excellent exemple, cette pub Dove. Ça montre bien que l'image, même percutante, peut servir un message... qui se déconstruit ensuite avec l'analyse. Un peu comme un cheval de Troie visuel, en fait. Du coup, le texte qui l'accompagne (ou l'explique) devient primordial.

  • Pour contrer l'effet "cheval de Troie" dont parle Ironclad, je pense qu'il faudrait systématiquement apprendre aux jeunes (et moins jeunes d'ailleurs) à déconstruire les images, à analyser les codes, les biais, les intentions derrière. Un peu comme on apprend à lire entre les lignes d'un texte. Y'a plein de chaînes Youtube qui font ça très bien maintenant, faut juste les rendre plus visibles ! Genre celle de Cécile Djunga sur les stéréotypes.

  • GlitchHunter64 soulève un point essentiel avec cette idée d'éducation à l'image. C'est pas juste une question de "j'aime/j'aime pas", faut aller plus loin. 🤔 Dans mon boulot, on est confrontés tous les jours à des situations où l'interprétation des images est primordiale. Que ce soit des photos de scènes de crime, des vidéos de surveillance... Faut être capable de repérer le détail qui cloche, l'anomalie, le truc qui a été mis en scène. Et ça, ça demande une vraie formation, une méthode. On a des experts en analyse d'images qui sont capables de déceler des trucs que le commun des mortels ne verrait jamais. 🕵️‍♂️ Je me demande si on pourrait pas s'inspirer de ces techniques pour les adapter à un public plus large. Par exemple, en utilisant des outils d'analyse d'images open source pour décortiquer les pubs, les posts Instagram... Montrer comment les couleurs, les cadrages, les filtres sont utilisés pour influencer notre perception. Un peu comme un cours de "décodage visuel". Parce que si on prend l'exemple des jeunes et des réseaux, c'est un vrai problème. Ils sont bombardés d'images retouchées, de corps parfaits, de vies idylliques. Et ils ont pas toujours les outils pour prendre du recul, pour comprendre que c'est souvent une mise en scène. Du coup, ça peut avoir un impact négatif sur leur estime de soi, sur leur perception de la réalité. 😔 J'ai lu une étude récemment qui disait que les jeunes passent en moyenne 9 heures par jour devant des écrans. 9 HEURES ! 🤯 C'est énorme. Et une grande partie de ce temps, ils la passent à regarder des images. Alors, si on veut les aider à développer un esprit critique, faut leur donner les moyens de décoder ces images, de comprendre comment elles sont fabriquées, de repérer les manipulations. C'est un enjeu de société, je pense. Et ça passe par l'éducation, la sensibilisation, la formation. Faut investir là-dedans. 💰

  • C'est super intéressant ce que tu dis sur l'analyse d'images dans ton métier. On pourrait presque imaginer des serious games, des applis ludiques pour apprendre aux jeunes (et moins jeunes) à repérer les trucages, les filtres, les biais cognitifs utilisés dans les images. Un peu comme ces jeux d'énigmes où il faut trouver les erreurs sur une photo, mais appliqué aux images qu'on voit tous les jours sur les réseaux. Ca pourrait être un moyen plus fun et interactif que les traditionnels cours d'éducation aux médias, non ? Et en plus, ça pourrait toucher un public plus large, parce que soyons honnêtes, tout le monde n'a pas envie de se taper des heures de conférences sur la sémiologie de l'image... 😄

  • Merci Sherlock et AlgoArcher80 pour ces exemples et pistes de réflexion. C'est très enrichissant !

  • L'idée des serious games, c'est génial. On pourrait imaginer un truc où tu dois détecter des "deep fakes" ou des images générées par IA. Ca deviendrait un peu un entraînement à la vigilance, un "muscle mental" à développer face à la manipulation visuelle. Et en plus, c'est ludique, donc plus engageant. Franchement, je suis sûre qu'on pourrait faire des trucs hyper cool avec ça !

  • Si je résume, on est parti de la question de l'impact des images vs les mots, avec l'idée que les images sont plus directes mais potentiellement manipulables. D'où la suggestion d'une éducation à l'image, et l'idée (sympa !) de serious games pour apprendre à décrypter les visuels, surtout face aux deep fakes et autres joyeusetés de l'IA.

  • ZenCoder41 a bien synthétisé le truc. C'est vrai que l'idée des serious games, ça emballe pas mal. Mais faut pas non plus idéaliser la chose. Déjà, pour que ça marche, faut que le jeu soit VRAIMENT bien fait, sinon ça fait flop direct. Et puis, faut toucher les bonnes personnes. Si tu proposes ça à des jeunes déjà sensibilisés, ok, mais si tu veux atteindre ceux qui sont à fond sur TikTok H24, c'est une autre paire de manches. En tant qu'orthophoniste, je vois souvent des gamins complètement "accro" aux écrans, gavés d'images et de vidéos à longueur de journée. Leur capacité d'attention est déjà bien entamée, alors leur demander de se concentrer sur un jeu, même ludique, pour "décrypter" les images... Je suis pas sûre que ce soit la panacée. 🤔 Faudrait peut-être aussi réfléchir à d'autres approches, plus "douces", plus intégrées dans leur quotidien. Par exemple, des petits challenges sur les réseaux sociaux, des filtres éducatifs (oui, paradoxal, je sais), des collaborations avec des influenceurs qui ont déjà une crédibilité auprès de ce public. Faut aller les chercher là où ils sont, avec leurs codes. Après, c'est sûr que l'éducation à l'image, c'est un truc à long terme. Faut commencer tôt, à l'école, en famille. Et faut pas se contenter de pointer du doigt les dangers, faut aussi montrer les aspects positifs, créatifs, enrichissants de l'image. Parce que l'image, c'est pas que de la manipulation, c'est aussi un moyen d'expression, de communication, de partage. Faut trouver le juste milieu, quoi. 🤷‍♀️

  • ClartéSonore90, ton point de vue d'orthophoniste est super pertinent ! 👍 C'est vrai que l'addiction aux écrans est un vrai défi et que la concentration est un muscle qui s'use vite... 🤔 Peut-être qu'on pourrait imaginer des "micro-jeux", des défis très courts et visuels, intégrés directement dans les applis qu'ils utilisent déjà ? Un peu comme des "easter eggs" éducatifs. Ça pourrait être une approche plus douce et moins frontale. 😉

  • L'idée des micro-jeux directement dans les applis, c'est malin. Pour que ce soit vraiment efficace, faudrait presque que les plateformes elles-mêmes intègrent ce genre de features. Genre un partenariat avec TikTok ou Insta pour proposer des petits quiz de décryptage d'images avant de liker ou de partager. Un peu comme ils font déjà pour la vérification des infos, mais appliqué aux visuels. Ce serait une manière d'aller chercher les jeunes là où ils sont et de les sensibiliser sans les braquer.

  • L'idée d'embarquer les plateformes, c'est effectivement la clé. Parce que compter uniquement sur des initiatives externes, c'est un peu comme essayer de vider l'océan avec une petite cuillère. Mais bon, faut pas se leurrer, convaincre TikTok ou Insta de faire ça, c'est pas gagné. Ils sont quand même vachement axés sur l'engagement et le temps passé sur l'appli, et j'imagine que des quiz de "décodage" pourraient potentiellement freiner un peu la consommation compulsive d'images. Faut voir comment on pourrait leur vendre le truc comme un "plus" pour leur image de marque, un truc qui montrerait qu'ils se soucient du bien-être de leurs utilisateurs. C'est un défi de communication, en fait. Parce que soyons réalistes, même si on arrivait à créer des micro-jeux super bien faits, super addictifs, si les plateformes ne les mettent pas en avant, ça restera confidentiel. Faut que ce soit intégré nativement dans l'expérience utilisateur, que ça devienne un réflexe, un automatisme. Un peu comme le "fact checking" qu'ils font déjà, mais pour les images. Et là, je me dis qu'on pourrait peut-être s'inspirer de ce qui se fait déjà en matière de lutte contre la désinformation. Il existe des outils d'analyse d'images qui permettent de détecter les retouches, les trucages, les deep fakes... On pourrait imaginer des algorithmes qui analysent automatiquement les images uploadées sur les plateformes et qui signalent les contenus potentiellement problématiques. Ça demanderait un investissement conséquent en R&D, mais ça pourrait être un game changer. Parce que si on prend l'exemple des deep fakes, c'est un vrai problème en devenir. Avec l'amélioration constante des technologies d'IA, il va devenir de plus en plus difficile de distinguer le vrai du faux. Et les conséquences peuvent être désastreuses, que ce soit en termes de manipulation politique, de diffamation ou d'atteinte à la vie privée. Faut absolument qu'on se donne les moyens de lutter contre ce phénomène, et ça passe par une collaboration étroite entre les chercheurs, les plateformes et les pouvoirs publics. Et pour revenir à l'idée des micro-jeux, je pense qu'il faudrait les concevoir de manière à ce qu'ils soient personnalisés en fonction des centres d'intérêt de l'utilisateur. Si quelqu'un est à fond sur la mode, on pourrait lui proposer des quiz sur les retouches photo dans les magazines. Si quelqu'un est passionné de sport, on pourrait lui montrer comment les athlètes sont mis en scène dans les pubs. L'idée, c'est de rendre l'apprentissage ludique et pertinent pour chaque individu.

  • Je suis d'accord avec AlgoArcher80, pour que l'intégration de quiz ou de filtres éducatifs ne braquent pas les jeunes, il faut que ce soit hyper ciblé. Genre, si tu suis des comptes de fitness, tu pourrais avoir des alertes sur les "avant/après" trop retouchés. Faut que ça colle à leurs centres d'intérêt, sinon, c'est direct ignoré. 👀